Quelles mesures protègent désormais les esturgeons ?

La CITES 

La CITES et le Caviar. Toutes les espèces d’esturgeons sont protégées depuis 1998 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITE) 16. Une convention qui impose une réglementation stricte du commerce international de caviar.
Des initiatives nationales pour protéger les esturgeons sauvages, partout menacés de disparition, existent depuis de longues années dans les pays de l’hémisphère Nord. En Europe, les esturgeons des fleuves et littoraux sont protégés depuis 1982. L’entrée en vigueur de la convention de Berne sur la protection des espèces menacées. Aux États-Unis, la loi fédérale de l’Endangered Species Preservation Act de 1966 a progressivement placé sous sa protection la plupart des espèces ou populations endémiques d’Amérique du Nord.

Réglementation

La CITES et le Caviar

Mais la réglementation la plus importante pour le commerce du caviar a pris effet en 1998. C’est avec l’inscription des esturgeons sur la liste d’espèces protégées par la CITES. La CITES, mise en place en 1975, n’est pas un organisme mais un accord intergouvernemental auquel souscrivent aujourd’hui 178 pays — c’est-à-dire presque tous . Cette mesure a eu deux effets ; l’un à la source, le second au niveau international. Tout d’abord, les efforts de conservation ont été renforcés par des quotas de pêche, puis par des moratoires appliqués par la plupart des pays bordant la mer Caspienne et la mer Noire. Au niveau international, un contrôle sévère des importations de caviar a été mis en place.
Ces initiatives nationales et internationales n’ont pas suffi à juguler la totalité des fraudes et du commerce illégal. Mais elles ont mis en place d’un cadre juridique qui a permis de mettre fin à de nombreux trafics dans les années 2000.
Les réglementations ne favorisent pas le caviar issu de l’aquaculture, traité à la même enseigne. Et il est soumis aux mêmes obligations de déclaration et de traçabilité. Cela permet toutefois au consommateur qui le souhaite de disposer de toutes les informations sur l’origine et la qualité de son caviar .
Source : Manuel décomplexé à l’usage de l’amateur. Charles de Saint Vincent